fables de ce nouveau re diées au duc blière, dont nous avons parlé lorsque nous avons 1694-1695 rendu compte du volume de La Fontaine, qui £t. 73 accompagne les œuvres de Maucroix. Presque toutes les fables nouvelles, qu'on remarque dans ce recueil, Plusieurs des ont été composées pour l'instruction et l'amusement eueil sont dédu jeune duc de Bourgogne, et plusieurs lui sont de Bourgogne. dédiées. Mais La Fontaine ne s'est pas contenté de ces hommages, en quelque sorte partiels; il a dédié ce dernier livre de ses apologues à son jeune bienfaiteur, par une épître en prose, ainsi qu'il l'avoit fait à l'égard du dauphin, pour les six premiers livres. Les sujets de plusieurs des nouvelles fables furent même indiqués par le prince à La Fontaine comme pour celle qui est intitulée le vieux Chat : et Le recueil duc de Bour entier est aussi dédié au gogne. Fable inti tulée le vieux Chat et jeune Souris la Dédiée au due Liv.12, fab. 5. la jeune Souris, dont le prologue, écrit dans le style de Bourgogne. de nos anciennes ballades, est, par ses formes naïves, si bien approprié au goût et à l'intelligence de l'enfance: ce prologue devoit plaire, d'autant plus au duc de Bourgogne, que le titre même de la fable qu'il avoit proposé sert de refrain à chaque strophe, et que La Fontaine semble se jouer de son sujet, «< comme le chat de la souris 89. La fable intitulée le le La fable, intitulée le Loup et le Renard, est une de celles que le duc de Bourgogne avoit d'abord up t racontée en prose; aussi La Fontaine lui dit : Ce qui m'étonne est qu'à huit ans Je fabrique, à force de temps, Des vers moins sensés que sa prose 9o. Ceci nous prouve que les relations de La Fon Renard. L. 12, fab. 9. 1694-1695 taine avec le prince enfant étoient commencées A.73 depuis quelque temps, et que le vertueux Fénélon " Fénélon avoit mis les fables de notre poëte entre les mains avoit mis les Fables de la de son royal élève, aussitôt qu'il avoit été en état Fontaine en tre les mains de son éleve de les comprendre. avant 'age de huit ans. Lorsque La Fontaine dit qu'il fabriquoit ses La Fontaine vers à force de temps, il n'exagère pas; nous en travailloit a onvrages. fableintitulée ver soin ses avons la preuve, pour une fable de ce dernier Ila refait la recueil, intitulée le Renard, les Mouches, et le Te Renard, les Hérisson. On a retrouvé une première composition L. 12, fab. 13. de cette fable tout entière de sa main; et, en la Mouches et le Hérisson. comparant à celle qu'il a fait imprimer, on voit qu'il n'a conservé que deux vers de sa première version 9. Ceci démontre, ainsi que nous l'avons Sa facilité ap- déjà fait observer, que cette facilité apparente, le résultat du qu'on admire dans La Fontaine, est le plus souvent parente étoit travail. le résultat du travail. Dans les manuscrits de cet homme célèbre que nous avons eu occasion d'examiner, nous avons eu le bonheur de rencontrer les premières et les dernières copies des mêmes morceaux écrits par lui. Les premières sont pleines de changements et de ratures; il n'y en a pas dans les dernières. Il écrivoit d'une manière trèsnette et très-lisible, et marquoit avec soin toutes les divisions du discours, les points, les virgules, les interjections, les interrogations, les lettres majuscules, les alinéa. Aussi les éditions de ses ouvrages qu'il a lui-même soignées sont-elles sous ce rapport extrêmement précieuses, et doivent toujours être consultées lorsqu'on réimprime tout ou mbe dans la fange, I presque mange, fort étrange Cefort Venst outrage. voisinage, nouveau protonnage nportion éxaiman Les garder, et fut fag", 3 quela faim ae cncor plus imporiume? amoint d'aspurté. monsrd Raller commun adeffort de smt x omple aux hommel Lommel dans le Piece ourout Anttote le dit.. partie de ses œuvres. Champfort a très-bien jugé de 1694-1695 ce qu'il falloit penser de cette réputation de facilité Æt. 73 qu'on a faite à La Fontaine. «< Doué de l'esprit le plus fin, dit-il, il devint en tout le modèle de la simplicité; il déroba sous l'air d'une négligence, quelquefois réelle, les artifices de la composition la plus savante, fit ressembler l'art au naturel, souvent même à l'instinct, et cacha son génie par son génie même. » >> Dédicace en inquième Bourgogne. prose de cette partie des fables au duc de Louanges de Louis XIV Dans la dédicace en prose de ce dernier recueil, La Fontaine dit au jeune prince : « L'envie de vous plaire me tiendra lieu d'une imagination, que les >> ans ont affoiblie : quand vous souhaiterez quelque >> fable, je la trouverai dans ce fonds-là. Je voudrois » bien que vous y pussiez trouver des louanges dignes du monarque qui fait maintenant le destin sur sa modéde tant de peuples et de nations, et qui rend >> toutes les parties du monde attentives à ses con» quêtes, à ses victoires, et à la paix qui semble » se rapprocher, et dont il impose les conditions. » avec toute la modération que peuvent souhaiter nos ennemis 93. »> >> Le maréchal de Luxembourg, après le glorieux combat de Steinkerck, avoit en effet remporté ; ration et sur cupe à con ce qu'il s'oc clure la paix. Nervinde, le juillet 1693. une victoire plus importante encore, à Nervinde, Victoire de le 29 juillet 1693. Cependant toutes ces batailles 2% produisoient plus de gloire que d'avantages réels 94 et il paroît que Louis XIV offrit alors de faire la paix; mais les conditions qu'il voulut dicter parurent trop dures, et bien éloignées de cette modération, Louis XIV offre la paix à desconditions trop dures. |